Le 5 février 2025, le gouvernement malien a adopté une nouvelle mesure fiscale visant les services de télécommunications et les transactions financières mobiles. Cette décision, prise en Conseil des ministres, instaure un prélèvement spécifique sur la consommation des services de communication téléphonique ainsi que sur les opérations de retrait effectuées via le mobile money.
Les opérateurs téléphoniques, notamment Orange Mali et Moov Africa Malitel, sont directement concernés par cette mesure. Cette initiative pourrait entraîner une hausse des coûts pour les consommateurs, tant pour les communications téléphoniques que pour les services financiers mobiles.
Cette décision intervient dans un contexte où les tarifs de communication au Mali sont déjà perçus comme élevés par une partie des utilisateurs. Selon une enquête du Business Management Development (BMD), trois utilisateurs sur cinq estiment que les tarifs de communication sont chers, une perception particulièrement marquée chez les abonnés d'Orange Mali (67%) par rapport à ceux de Moov Africa (59%).
Il est à noter que cette mesure fiscale s'ajoute à des défis juridiques récents pour les opérateurs. En mars 2023, la Cour suprême du Mali a confirmé une décision obligeant Orange Mali et Moov Africa Malitel à verser environ 175 milliards de francs CFA en indemnités pour des pratiques tarifaires contestées, notamment la facturation des appels vers les répondeurs.
Ces évolutions pourraient avoir des répercussions sur l'accessibilité et l'utilisation des services de télécommunications et financiers mobiles au Mali.
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